Archives de catégorie : Actualité

Trois tranches de pain perdu, de Dominique Sampiero

Trois tranches de pain perdu couve seule filetAu printemps 2017, Dominique Sampiero tombe en amour pour Angèle ou le syndrome de la wassingue, de Lucien Suel, et propose à Cours toujours un texte autour du thème du pain perdu pour la collection *La Vie rêvée des choses. Les mois passent, le temps pour la pâte de lever, de se gonfler de sève et de poésie. Trois personnages surgissent et  pétrissent la narration : un marocain déraciné, héros désorienté qui cherche douloureusement sa voie ; un clochard céleste dont la liberté sulfureuse dissimule tendresse et solitude ; une vieille femme à la fenêtre, statufiée dans le silence, qui possède jalousement les clefs de l’identité du narrateur…
Trois personnages, trois histoires d’amour et de rédemption avec le pain perdu, qui ont enfanté trois nouvelles :
– À quoi rêve l’ombre qui te ressemble
– Dieu aime les frites fraîches
– Entre arbre et arabe il n’y a qu’une lettre à bouger.
Avec sa langue cristalline, son art de l’image, sa manière de faire avancer les récits comme on souffle sur une plume, Dominique Sampiero transforme le pain perdu en un tendre morceau d’écriture et d’émotion.

Pour l’occasion, des peintres, plasticiens, photographes, emmenés par Dominique Sampiero et par le collectif SMAC , dirigé par Freddy Pannecocke, à Douai, ont produit des variations personnelles autour du thème du pain perdu, qui font désormais l’objet d’une exposition nomade, et dont certaines ont été reproduites dans le traditionnel *Carnet de curiosités de la collection, rebaptisé *Petite Galerie du pain perdu, pour la circonstance.
Parmi elles, aussi, la photo de Patrick Devresse, choisie pour la couverture du livre.

Trois tranches de pain perdu
Format : 13 x 18 cm
96 pages
Carnet d’illustrations
14 €
Disponible en librairie et sur la boutique en ligne de Cours toujours

La Gaufre vagabonde, de Jacques Darras, sortie le 8 octobre 2018

Capture d’écran 2018-09-08 à 08.30.29Fantaisie poétique, libre manuel de géographie, chronique du Nord mais aussi autobiographie, récit d’enfance, éloge de la littérature et de la poésie, galerie de portraits, livre de cuisine…
Riche, malicieuse, nourrissante, roborative, cette Gaufre vagabonde, 4ème titre de la collection La Vie rêvée des choses,  est tout cela en même temps, un texte hors-norme dans lequel Jacques Darras semble faire la synthèse de tous les centres d’intérêt qui irriguent une oeuvre construite avec rigueur, détermination et bonne humeur depuis plus de cinquante ans.
Dans La Gaufre vagabonde, ce « poète littoral » comme il aime à se définir, « une des figures majeures de la poésie d’aujourd’hui » se fait plus terrien et plus prosaïque, même si la poésie se signale à chaque instant – souvent avec facétie – à travers une langue ample et rythmée, pétrie de références, de jeux de mots et d’associations d’idées.
Pour Jacques Darras, la gaufre est bien plus qu’un simple gâteau populaire dans le Nord de la  Choix_CPFrance et en Belgique. C’est une matière à mémoire, la sienne, celle du petit garçon qui rêve de la fermière qui va traire le lait essentiel à la fabrication de la gaufre. Celle aussi de tout un territoire aux frontières floues et très personnelles, embrassant à la fois la Flandre et la Wallonie, zigzagant dans une Picardie « protestataire et protestante » entre la côte de la mer du Nord, Le Crotoy, Arras, et glissant même du côté de Vienne où un le célèbre tableau de Brueghel, Hiver, peut-être la première représentation picturale de la gaufre (deux gaufres volées à un enfant) semble être à la fois l’aiguillon et le point d’orgue de cette déambulation érudite et enjouée.
D’ingrédient en ingrédient, – le lait, le sucre, la levure, la farine, l’oeuf et le beurre – avec des détours appuyés par la bière ou encore la vanille, (car le livre est vraiment un livre de recettes « pour le même prix » !), Jacques Darras, fait de la gaufre à la fois une métaphore de la littérature (lier, s’y reprendre à plusieurs fois), du livre (« La gaufre s’imprime. Comme Gutenberg ses Bibles ») et de la vie : « Nous sommes la pâte, quelque chose nous a liés ensemble, puis coulés dans un moule, puis passés au feu. La vie est brûlure. »
Capture d’écran 2018-09-08 à 08.35.57Capture d’écran 2018-09-08 à 08.34.23

 

Sortie de « Petit bouton de nacre » de Ella Balaert

La collection La Vie rêvée des choses, lancée il y a un an, s’enrichit d’un troisième titre,
Petit bouton de nacre, par Ella Balaert.
Joli texte ciselé et sacrée histoire que cette saga familiale portée par trois générations de femmes de caractère, vibrantes de passions amoureuses, de colères et de désirs de liberté.
Hérémiti, la Polynésienne, femme de pêcheur de coquillages, qui, en 1947, a une brève liaison avec un patron de l’industrie nacrière de Méru (Oise) ;
Monique-Mohéa, sa fille « illégitime », qui grandit dans le Pacifique et, en quête de reconnaissance paternelle, viendra, en 1968, briser ses rêves dans l’entreprise de boutons de son père;
sa fille, Poéma, qui parviendra à réconcilier les deux univers.
Une histoire sensuelle et parfois âpre, dont les élans romanesques, sous le soleil trompeur du Pacifique ou dans la poussière toxique des ateliers, sont rythmés par un petit bouton de nacre en forme d’hibiscus.

Sortie en librairie : 12 mars 2018
Dans la même collection :
Angèle ou le syndrome de la wassingue, de Lucien Suel
Briques à branques, de Philippe Moreau-Sainz
couv Petit bouton

Angèle s’envole

Angèle ou Le Syndrome de la wassingue, de Lucien Suel est le titre inaugural de la collection « La vie rêvée des choses », lancée en mars 2017 par Cours toujours qui revisite par la fiction les choses et/ou objets emblématiques de la Picardie et du Nord de la France.
Ce texte limpide, subtil et poétique met en scène une petite fille un peu étrange, Angèle, qui s’imprègne de son quotidien, s’imbibe du bien et du mal et se noie dans ses rêves, sans parvenir à extraire, exprimer, essorer…
Roman sur l’enfance et l’innocence, ode à la vie et à la nature, Angèle ou Le Syndrome de la wassingue est aussi un récit d’apprentissage dont le chant monte crescendo, du murmure à l’envol lyrique, pour accompagner son merveilleux personnage sur un chemin onirique et libératoire.

Poète minutieux et orfèvre de la langue, Lucien Suel a sublimé la prosaïque serpillière du Nord dans un texte juste et émouvant, qui a trouvé son public et va faire l’objet d’une réimpression.
COUVE SEULE ANGÈLE contour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

96 pages, dont un « Carnet de curiosités » illustré
14 €
Disponible en librairie et sur la boutique en ligne de Cours toujours.